On entend beaucoup parler du Resell et de la valeur astronomique que représente ce marché. Au niveau mondial on parle de plus de 25 Milliards d’euros par an à l’horizon 2030. Mais comment s’organise cette économie? Quels en sont les acteurs? Et surtout quel est le véritable prix du resell? Lisez bien l’article de Sneakerpricer avant de vous lancer.
Le sujet du resell est un sujet brulant, voire explosif, au sein de la communauté Sneakers. C’est une entreprise commerciale honnête pour certains, un mal nécessaire pour beaucoup d’entre nous et la cupidité à l’état pur pour d’autres.
Le resell est devenu une activité mainstream et a grandement participé à la hausse des prix; ceci est devenu possible suite à l’explosion de la demande et la promesse d’une rentrée d’argent facile. CE système est porté par des plateformes qui facilite la revente et en font une active relativement lucrative et viable.
Cependant, est-ce qu’ on ne peut parler que de profit? Bien sûr que non. Derrière chaque photo Instagram prise devant des montagnes de Air Jordan ou de Yeezy, il y a en fait un coût que le reseller subit pour acheter et revendre les chaussures. Les baskets revendues peuvent être achetées en ligne ou en magasin. Pour ceux qui flip de grands volumes, la marchandise est souvent acquise grâce à des bots ou via des portes dérobées auprès de détaillants physiques (le fameux backdoor).

Les deux méthodes ont un prix. Les bots sont chers et jugés indispensables par certains qui revendent en ligne. De nombreux revendeurs en ligne s’appuient également sur des “cook groups”. Ces groupes sont parfois nécessaires pour faire passer leur activité à un autre niveau, ce qui coûte souvent quelques dizaines d’euros par mois pour l’adhésion. Ces groupes, gérés sur des plateformes comme Discord, fournissent aux membres des conseils d’achat et de vente qui leur donnent un avantage sur le marché secondaire.
Autrefois, les sneakerheads en quête de paires rares pouvaient se déplacer sur de longues distances; ces voyages pouvaient couter chers surtout si on prend en compte tous les frais occasionnés: frais de transport, logement, repas, et le prix des sneakers évidemment.
En ce qui concerne l’achat en gros, les revendeurs utilisent des espèces qui ne laissent pas de traces et surtout ils comptent sur leurs relations au sein du personnel des magasins de baskets. Ceux sont les fameuses “backdoor”; rappelez-vous du mini-scandale suite aux allégations concernant la sortie de la Air Jordan 1 x Trophy Room.Mais les transactions auprès de détaillants physiques s’accompagnent également de coûts cachés que la plupart négligent. On pourrait penser que les resellers bénéficient de réductions lorsqu’ils achètent 20 ou 30 paires, mais c’est évidemment faux. En fait ces paires-là sont déjà vendues avec une plus-value.

Une fois les sneakers acquises, que ce soit par bot, back-door, camping ou pure chance lors d’une raffle; les coûts continuent de s’accumuler. Ces dernières années, des plateformes telles que KLEKT, We The New, Kikikickz et Limited Resell sont toutes devenues des repères privilégiés pour la revente de sneakers. Cela équivaut à des frais supplémentaires pour la revente. Pour éviter ces couts, il reste encore des plateformes comme Vinted et SneakMart mais alors l’étape cruciale de l’authentification n’aura pas eu lieu et le consommateur final pourra se montrer plus frileux à acheter par peur des contrefaçons.
Légalement parlant, les revenus générés par la revente de sneakers doivent être déclaré aux autorités fiscales. Les plateformes officielles pourront éventuellement récupérer une partie des sommes engagées (TVA, frais de livraison, taxes diverses); et en théorie un particulier/auto-entrepreneur devra lui aussi déclarer les revenus et payer des impôts.
Au final, entre les frais de bots, les prix pratiqués en back-door, les abonnements aux cook-groups, les frais d’authentification, le stockage, les frais d’expédition; le monde du resell est truffé de coûts qui retiennent peu l’attention du grand public. Il est indéniable qu’un investissement est nécessaire afin de tenter l’aventure du resell. N’oublions le vieil adage, le temps c’est de l’argent.